Rénover ou poser un parquet neuf

Depuis de nombreuses années, les Français apprécient l’esthétique et le confort d’un paquet ancien mais également la pose d’un parquet neuf. Chaleureux, isolant, durable et tempéré, le plancher de qualité fait en effet partie des revêtements de sol les plus appréciés.

Pourtant, au fil du temps, les rayures, taches, coups et parfois humidité dégradent même les plus résistantes des boiseries. Heureusement, les parquets anciens, planchers massifs et contrecollés, peuvent, à l’inverse des sols stratifiés, être poncés et rénovés plusieurs fois, pour une durabilité de plus d’une centaine d’années.

Parquet Merbau brut avec 3 couches de vitrification (2009)

FAIRE UN ÉTAT DES LIEUX

Étape essentielle pour bien procéder, l’état des lieux pose les bonnes questions avant d’assainir un bois et le rénover.

  • Identifier l’essence du bois et la nature du parquet

En fonction de la région d’habitation et de sa biodiversité, mais aussi de la pièce et de l’artisan-parqueteur engagé, le parquet posé peut présenter différents aspects, couleurs et niveaux de résistance. Ces caractéristiques sont liées notamment, à l’essence de bois utilisée.

Châtaigner, chêne, frêne, merisier ou pin, résistants et esthétiques, sont généralement utilisés dans les pièces de vie, salon, salle à manger, cuisine et dans les chambres. Teck, Merbau ou Wengé, coûteux, mais d’une excellente tolérance à l’humidité, sont plus couramment réservés aux pièces d’eau.

Par ailleurs, ayant rénové un appartement duplex en 2009, j’ai fait poser sur l’ensemble du Séjour jusqu’au pièces humides tels que la cuisine et wc, un parquet Merbau car ce bois est en provenance d’Indonésie a cette particularité de bois exotique très dur et résistant à l’humidité.  Sur ce parquet brut, j’ai vitrifié trois couches, ce qui permet d’avoir une résistance de plus de dix voir quinze années à l’usure.

Un plancher est uniquement constitué de bois massif et présente une épaisseur importante. Le parquet est plus fin et parfois contrecollé. Il est alors composé d’une surface d’usure en bois massif collée à une autre couche de bois, massif ou reconstitué.

  • Étudier le parquet et déterminer son état

Rayures, éclats dans le bois, taches d’eau ou de gras, lames de parquet gondolées par l’humidité… Avec le temps, l’usure naturelle, les occupants successifs, les périodes d’inoccupation et aussi en fonction de son essence, le parquet s’abîme de différentes façons.

Dresser la liste des dégradations du bois, vous permet de faire le choix de solutions adéquates pour sa restauration.

Reprise d’un parquet en chêne (2008)

  • Retrouver le fil des différents traitements appliqués sur le bois

En usant d’un regard attentif, remontez le temps et obtenez des informations quant à la finition et aux précédents modes d’entretien et de nettoyage de votre parquet.

Ainsi, dans la plupart des cas, un parquet ancien recouvert d’une couche brillante plus ou moins écaillée aura été verni ou vitrifié. Son aspect vous semble plutôt brut ? Le bois peut être entretenu à l’huile ou à la cire.

Les lames de parquet sont rugueuses, râpeuses et parfois inégales ? Il est probable que votre plancher n’ait jamais subi aucun traitement. Il est donc prêt à être rénové.

PROTÉGER ET SUBLIMER

Une fois la beauté du parquet brut révélée et sa surface remise à neuf, vient le moment de choisir la finition qui correspond le mieux à votre décoration intérieure. Il s’agit ici de répondre à certains critères pratiques (adhérence, entretien…) et esthétiques (brillance, teinte…).

Détail parquet en chêne Boen et carrelage (chantier Mai 2024)

  • Simplicité du parquet huilé

Pour conserver tout le charme et l’authenticité d’un parquet naturel en bois massif, optez pour une finition huilée. Deux couches successives suffisent, accompagnées d’un entretien régulier à l’aide d’un savon adapté.
Non glissant et nourri en profondeur, ce type de parquet vieillit très bien grâce à une protection durable et efficace. Il reste malgré tout vulnérable aux tâches grasses.

  • Nostalgie du parquet ciré

Le parquet ciré est apprécié pour son odeur inimitable. Formulée à base de cire d’abeille, la cire à bois rend cependant le plancher glissant et n’offre qu’une protection limitée face aux taches et à l’eau.
Pour conserver tout son éclat à votre parquet ciré, comptez 3 ou 4 passages par an à la lustreuse.

  • Efficacité du parquet vitrifié (ma préférence pour sa haute résistance)

Si la vitrification est la finition la plus longue à mettre en œuvre en raison de temps de séchage longs entre chaque couche de vernis, elle est aussi la plus durable, avec en moyenne 15 ans d’efficacité.
Pour en bénéficier, procédez à l’application au pinceau large, d’une sous-couche ou fond dur, qui préserve le bois et facilite l’adhérence du vitrificateur. Appliquez ensuite à l’aide d’un rouleau trois couches successives de vitrificateur.
Entre chaque et après séchage complet, veillez à bien égrener la surface au papier de verre très fin et à parfaitement la dépoussiérer.
Le parquet vitrifié peut ensuite être passé à l’huile de lin ou lustré avec un effet poli adapté afin de lui conserver toute sa brillance.
Au quotidien, entretenir un parquet permet de profiter d’un sol sain et esthétique toute l’année. Dans la plupart des cas, une serpillière à peine humide et des pièces en feutre sous les meubles et chaises de l’appartement suffisent.

Par sa beauté, sa qualité et sa longévité, un parquet en bois régulièrement nettoyé, nourri et protégé sublime tous les intérieurs, du style moderne jusqu’au plus traditionnel…

Fabrice Papahn

Architecte d’intérieur, diplômé de l’académie des Beaux-Arts d’Amsterdam

https://www.papahndesign.com
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